jeudi 31 décembre 2009

Pensée du soir...

Beau réveillon à toutes et tous ! Profitez bien des dernières heures de 2009 et... à l'année prochaine !

mardi 29 décembre 2009

Julie et Julia de Julie Powell

Je vous avais annoncé une lecture gourmande et distrayante : la voici ! Précisons maintenant que le titre est Julie et Julia, avec en sous-titre Sexe, blog et bœuf bourguignon... tout un programme ;-)

L'éditeur en parle : Une jeune New-Yorkaise bientôt trentenaire, lasse d’enchaîner des boulots sans intérêt, décide de reprendre sa vie en main. S’emparant du vieux livre de cuisine de sa mère, L’Art de la cuisine française de Julia Child, elle s’invente un projet dément : réaliser les 524 recettes du livre… En un an ! Dans sa cuisine minuscule !
Avec un humour dévastateur et une pointe de folie, elle nous raconte ses pérégrinations de cuisinière, sa crise de la trentaine, sa mère envahissante, sa meilleure amie nymphomane… De réussites triomphantes en purs désastres, de crises de larmes en dîners alcoolisés, elle poursuit sa route pavée de mottes de beurre. Et s’aperçoit un jour que sa vie a changé.

Ce qui m'a donné envie de le lire : en réalité j'ai d'abord entendu parler de l'adaptation filmique du livre, avec Meryl Streep dans le rôle de Julia et Amy Adams dans le rôle de Julie. En tant que piètre cuisinière et bloggeuse gourmande, l'histoire m'a immédiatement parlé ! Et je n'ai eu de cesse que de lire le livre (en revanche, je n'ai pas vu le film car je ne vais jamais au cinéma).

Mon avis après lecture : j'ai cru grossir rien qu'en lisant les recettes !!!!! Typiques de la cuisine française selon l'Amérique profonde, j'ai l'impression... Tout a l'air plutôt bon (je passe mon tour pour la cervelle cela dit) mais toujours épouvantablement gras ! Lecture agréable et sans prétention : on passe un bon moment mais pour être honnête, on n'a pas envie de se ruer en cuisine juste après ;-)

Bonheur de phrases :
Après la préparation d'oeufs en gelée... "Tout cela m'avait mise d'une humeur tellement massacrante qu'il m'avait fallu acheter quelques vêtements vintage sur eB*y pour m'en remettre."
J'ai beaucoup aimé aussi les difficultés de la préparation du homard, qu'il s'agisse de le plonger vivant dans une casserole d'eau bouillante ou carrément de le fendre en deux tout vif !
Mais manger aussi riche ne va pas sans quelques effets secondaires :
"J'ai gagné en profondeur de bonnets disons... l'équivalent de dix livres de beurre. Je suis la Lara Croft de la bouffe, tenues chics, scènes exotiques et sex-appeal en moins."
avec la découverte du paradoxe français : "pourquoi les Français mangent-ils une nourriture super-grasse, boivent-ils des tonneaux de vin et réussissent-ils malgré tout à être sveltes et sophistiqués, sans parler du fait que ces capitulards sont de gros mangeurs de fromages ? [...] Il y a eu également d'autres effets secondaires, mais je ne suis pas sûre qu'il y ait un rapport avec le paradoxe français : je ne crois pas que les Français soient mondialement connus pour la couche de poussière accumulée sur toutes les surfaces de leur appartement. Je n'ai jamais entendu dire non plus que les Français élevaient des nuées de mouches dans leur cuisine."
"Il y a deux ans, j'avais vingt-neuf ans et j'étais secrétaire. Aujourd'hui, j'en ai trente et un et je suis écrivain. Je suis très bien payée pour rester chez moi en pyjama et taper sur mon iM*c ridiculement luxueux, à moins que je ne préfère faire la sieste. N'hésitez pas à me détester. Je sais qu'à votre place, je le ferais."
Oh Julie, je ne te déteste pas... mais comme je t'envie !!!!! ;-))))) Eh oui j'adorerais rester à la maison à taper à l'ordi en pyjama, tout en étant payée pour ça !

Swap "Cap sur Noël !" envoyé

J'ai été super gâtée par Edelwe et de mon côté, je devais swapper Dolly. Voici mon envoi :

et une fois les paquets défaits :

Dans les paquets colorés, Dolly a trouvé :
  • pour la gourmandise : du chocolat lait framboise crêpe dentelle, des petits sablés "ronds et bons" au pavot et à la cannelle, aux gouttes de chocolat
  • pour l'arbre de Noël : un père Noël carillon tintinnabulant !
  • pour la lecture : La Cité des Jarres d'Arnaldur Indrinason et L'Office des vivants de Claudie Gallay, avec des marque-pages magnétiques et quelques marque-pages publicitaires...
  • comme objet chaud et doux : une bouillotte tigre (un tigre n'est jamais qu'un gros chat et Dolly et moi adorons les chats !)
  • des bâtonnets d'encens Veillée et contes d'hiver, ce qui m'a semblé de circonstances ;-)
J'ai ajouté un doudou imagerie de Noël pour le fils de Dolly, futur grand lecteur , et une petite carte de Noël ! Je me suis bien amusée à choisir et à préparer tout ça : c'était un swap fort réussi !
Merci encore aux organisatrices, Stephie et Pimprenelle !

vendredi 25 décembre 2009

Swap "Cap sur Noël !" reçu

Noël est là : c'est l'heure de montrer le colis qui m'a gâtée pourrie !!!!! C'est Edelwe de Lectures et Farfafouilles CLIC qui m'a swappée et je ne sais pas comment elle a fait pour tomber aussi bien !!!!
J'ai d'abord été impressionnée en ouvrant le colis !!!! Un énorme carton plein à craquer de jolis paquets !!!!

Ensuite j'ai tout étalé pour prendre une photo, mais je grillais d'impatience de déchirer le beau papier vert sapin pour découvrir immédiatement le contenu ! J'ai tout de même résisté à la tentation (non sans peine) et voici l'ensemble :

Une fois déballé, c'est encore mieux !!!! Tout me plaît ! Edelwe a cerné mes goûts de façon incroyable ! J'ai d'abord lu la jolie carte qui accompagnait l'ensemble...

Regardez tout ce que j'ai trouvé :
  • pour la gourmandise : un père Noël en chocolat, du thé vert aux agrumes délicieux et parfumé, des bonbons au thé succulents
  • pour le cocooning : une paire de chaussettes toutes jolies (avec des perles noires qui ne se voient pas sur la photo), toutes douces, toutes douillettes et quand on sait combien je suis frileuse... c'est un cadeau idéal ! mais aussi bien cachés dans la botte de Noël un gel douche et des cubes pétillants pour un bain "marron de Noël" : ça sent booooooooooooooooooooon !!!!!
  • pour le sapin : la botte de Noël qui va parfaitement avec les décorations de mon sapin, mais aussi une pendouille ourson gourmand avec des chocolats noirs, blancs et au lait !!!! Mais comment Edelwe a-t-elle pu deviner ma gourmandise naturelle ???? ;-)
  • pour la lecture : Une seconde avant Noël de Romain Sardou, auteur que je voulais justement découvrir et Pays de neige de Yasunari Kawabata, ce qui tombe pile poil car je voulais découvrir la littérature japonaise que je connais fort mal (alors que je suis folle de maneki neko et de bentô !) et évidemment pour bien me repérer deux marque-pages magnifiques, tendres et doux (on les voit mieux sur la photo où les paquets sont encore emballés).
Et si je vous dis qu'Edelwe a même pensé à gâter mon petit-fils ? La valisette avec le célèbre Mishka, livre et nounours, en est la preuve ! Bébé est ravi et te remercie, Edelwe !
C'est peu dire que je suis contente de ce swap : un grand bonheur, on remet ça quand vous voulez ! De mon côté, ma swappée était Dolly de Livres et Compagnie et je suis heureuse de lire ICI que mon envoi lui a plu !
Il me reste à remercier Edelwe pour sa générosité et son talent pour dénicher ce qui me fait plaisir, et aussi les deux grandes organisatrices : Stephie et Pimprenelle, pour ce swap très réussi ! Merci les filles ! Et joyeux Noël à toutes et tous !

mercredi 23 décembre 2009

Faites vous-même votre malheur de Paul Watzlawick

 Ouf !!!! J'arrive enfin à mettre en ligne un petit billet sur un mini-livre ! Il a été conseillé sur un forum professionnel (mais pas que...) que je fréquente avec bonheur et je l'ai aussitôt acheté et lu. Cela dit, ça n'a pas été simple : la jeune libraire ne le trouvait pas ! Elle le cherchait en sciences humaines et il était classé en humour... C'est vrai que la réalité est intermédiaire !

L'éditeur en parle en citant la quatrième de couverture : Apprivoiser son malheur est le premier pas vers la joie : le célèbre psychologue Paul Watzlawick, fondateur de l’École de Palo Alto, nous apprend pas à pas à nous réconcilier avec nos névroses les plus banales. Cette étude à l’humour railleur, sous forme de manuel parodique, s’appuie sur des exemples littéraires, philosophiques et historiques. Et révèle au lecteur qu’il tient le bonheur entre ses mains.
« Et bien malin qui pourrait éviter de reconnaître ses propres comportements dans quelques-uns au moins de ces tableautins acides et cruels ! » (Le Nouvel Observateur)

Ce qui m'a donné envie de le lire : comme je l'ai dit plus haut c'est l'avis d'une autre lectrice forumeuse, Sab, qui m'a donné envie de m'y plonger. Mon côté dépressif chronique s'accommode bien de ce genre de lecture et l'aspect parodie de livres de développement personnel m'a intéressée.

Mon avis après lecture : C'est horrible : je me suis reconnue !!!! Et j'ai bien ri (parfois jaune, avouons-le ;-). C'est vite lu et c'est amusant : c'est parfait pour un début de vacances ! Quant à mettre les conseils en pratique euh...

Bonheur de phrases :
"Je pense à ces gens épais et dépourvus d'imagination qui, s'ils ont bien leurs mauvaises humeurs passagères, tout comme les candidats à la dépression, n'en soutiennent pas moins le point de vue simpliste que les moments de tristesse font partie intégrante de toute existence normale ; bref, que "ça va, ça vient" et que, si ce n'est pas fini ce soir, ma foi, ce sera passé demain.
Non, la dépression digne de ce nom est tout autre chose. Elle tient à la capacité de se répéter perpétuellement ce que 'on s'est entendu dire pendant son enfance, à savoir qu'on n'a pas le droit, ni aucune raison, d'être triste."

À propos du comportement de l'homme italien (adaptable à l'homme français, latin lui aussi ?) et de l'émancipation des femmes dans son pays :
"L'une de règles fondamentales du comportement masculin était alors : si je passe plus de cinq minutes seul dans la compagnie d'une femme -- de n'importe quelle femme -- sans essayer de la peloter, elle va me prendre pour un homosexuel. Hélas ! ces dames ont l'esprit de plus en plus ouvert [...]"

enfin un mot de Dostoïevski dans Les Possédés, cité dans l'épilogue : "Tout est bien... Tout. l'homme est malheureux parce qu'il ne sait pas qu'il est heureux. Ce n'est que cela. C'est tout, c'est tout ! Quand on le découvre, on devient heureux aussitôt, à l'instant même..."

Alors... Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ? Qu'est-ce qu'on attend pour faire la fête lalala... ;-)

Passez de belles fêtes de Noël !

vendredi 4 décembre 2009

La Femme auteur de Madame de Genlis

Oh la la quelle paresse... Je n'arrive pas à rendre compte de mes lectures... En voici encore une, à ajouter en deuxième participation au défi à 2 euros de Cynthia ICI.


L'éditeur en parle en citant la quatrième de couverture : «Si vous deveniez auteur vous perdriez la bienveillance des femmes, l'appui des hommes, vous sortiriez de votre classe sans être admise dans la leur. Ils n'adopteront jamais une femme auteur à mérite égal, ils en seront plus jaloux que d'un homme. Ils ne nous permettront jamais de les égaler, ni dans les sciences, ni dans la littérature ; car, avec l'éducation que nous recevons, ce serait les surpasser.»
«Gouverneur» des enfants d'Orléans avant la Révolution, Caroline-Stéphanie-Félicité du Crest, comtesse de Genlis (1746-1830), est l'auteur d'une œuvre considérable, presque entièrement oubliée aujourd'hui à l'exception de ses célèbres Mémoires publiés en 1825. Dans La Femme auteur, nouvelle sentimentale parue sous l'Empire, elle met en garde les femmes qui souhaitent sortir de leur condition et devenir célèbres grâce à la littérature.

Ce qui m'a donné envie de le lire : c'est un article de Gio ICI qui m'a rappelé l'existence de ce livre dans ma PAL ! En fait d'ailleurs, il était rangé dans ma bibliothèque et je l'avais complètement oublié... C'était l'occasion d'y jeter enfin un coup d'œil !

Mon avis après lecture : Je n'ai pas été éblouie par ce court récit (trop sentimental pour mon goût) mais j'ai passé un bon moment. Je dois dire que j'ignorais tout de l'existence de Mme de Genlis, qui me semble fort oubliée en tant que femme auteur (eh oui à l'époque, on n'écrivait pas l'horrible auteure). L'inégalité des sexes vaut même pour la postérité... Et à mon humble avis, il y a encore du boulot de ce côté-là comme des autres...

Bonheur de phrases :
"Il est beaucoup plus doux, pour le coeur et pour l'esprit, de faire un roman, que d'écrire sa propre histoire : dans le dernier cas, la dissimulation est à la fois un tort réel et une contrainte qui refroidit l'imagination, et la sincérité parfaite est toujours une imprudence et communément un ridicule."
"Les bienséances ont beaucoup plus d'étendue et de sévérité dans le grand monde que dans les classes inférieures : elles y sont si délicates, que souvent elles ressemblent au sentiment ; c'est qu'elles sont faites pour y suppléer."
"Il y a deux ou trois mois d'enchantement pour un jeune auteur qui débute d'une manière birllante ; le plaisir de relire son ouvrage imprimé, et les journaux qui en rendent un compte favorable ; celui d'en voir paraître les premières traductions, les lettres flatteuses, les jolis vers que l'on reçoit, les éloges de tous les gens que l'on connaît et que l'on rencontre ; chacune de ces choses a son prix : dans cet instant, le coeur a ses jouissances ainsi que l'amour-propre [...]."
"[...] il n'y a point d'esprit de corps parmi les femmes, et cela doit être. Formées, par leur sensibilité, pour avoir une existence plus intéressante et moins égoïste que la nôtre, la gloire, à moins d'exceptions très rares, au lieu d'être pour elles une possession personnelle, n'est presque toujours qu'un bien relatif. Elles la trouvent dans les actions d'un père, d'un fils, d'un époux ; elles l'emrpuntent et ne la donnent pas ; et les lois, en cela, sont d'accord avec la nature ; n'est-il pas juste que la gloire appartienne en propre à celui qui peut seul transmettre son nom et le laisser en héritage ?" (maintenant que la femme peut donner son nom à l'enfant, peut-être a-t-elle le droit à la gloire ? ;-)

On en parle ailleurs : chez Gio, comme je vous l'ai dit !

jeudi 26 novembre 2009

Le Jeu de l'Ange de Carlos Ruiz Zafon

Enfin je prends le temps de rendre compte de ma lecture de ce pavé (attention, ce terme n'est nullement péjoratif ! J'adore les pavés ! D'ailleurs sous les pavés... on sait bien ce qu'il y a ! Pour les jeunes qui l'ignoreraient, c'est sous les pavés, la plage...) si gentiment prêté par ma copine Stephie, du blog Mille et une pages !

L'éditeur en parle : Barcelone, années 1920. David Martin, dix-sept ans, travaille au journal La Voie de l’Industrie. Son existence bascule un soir de crise au journal : il faut trouver de toute urgence un remplaçant au feuilletoniste dominical. Sur les conseils de Pedro Vidal, chroniqueur à ses heures, David est choisi. Son feuilleton rencontre un immense succès et, pour la première fois, David est payé pour ce qu'il aime le plus au monde : écrire. En plein succès, David accepte l’offre de deux éditeurs peu scrupuleux : produire à un rythme effréné des feuilletons sous pseudonyme. Mais après quelques années, à bout de force, David va renoncer. Ses éditeurs lui accordent alors neuf mois pour écrire son propre roman. Celui-ci, boudé par la critique et sabordé par les éditeurs, est un échec. David est d'autant plus désespéré que la jeune fille dont il est amoureux depuis toujours – et à laquelle le livre est secrètement dédié – va épouser Pedro Vidal. Son ami libraire, Sempere, choisit ce moment pour l’emmener au Cimetière des livres oubliés, où David dépose le sien. Puis arrive une offre extraordinaire : un éditeur parisien, Corelli, lui propose, moyennant cent mille francs, une fortune, de créer un texte fondateur, sorte de nouvelle Bible, " une histoire pour laquelle les hommes seraient capables de vivre et de mourir, de tuer et d’être tués, d’offrir leur âme ". Du jour où il accepte ce contrat, une étrange mécanique du meurtre se met en place autour de David. En vendant sa liberté d’écrivain, aurait-il vendu son âme au diable ? Épouvanté et fasciné, David se lance dans une enquête sur ce curieux éditeur, dont les pouvoirs semblent transcender le temps et l’espace.

Ce qui m'a donné envie de le lire : J'avais déjà lu son grand frère, L'Ombre du vent. J'avais beaucoup aimé, même la fin que j'avais trouvée sanglante et grand-guignolesque, avait un peu gâché mon plaisir. Et j'avais envie de lire ce nouveau livre de Carlos Ruiz Zafon. En effet, j'aime les livres dont... les livres sont les héros et je trouve que ces deux romans en font partie.

Mon avis après lecture : Alors que beaucoup se sont déclarés déçus après cette lecture, je suis pour ma part, ravie ! J'ai préféré ce deuxième roman au premier. Peut-être parce que la fin (toujours un peu étonnante par rapport au reste, mais bon, je m'y fais...) correspondait davantage à mes attentes. Et puis il en ressort un tel amour des livres ! Cela fait plaisir, en ces temps où l'on a parfois l'impression d'être un dinosaure has been avec notre goût pour la lecture, tellement peu high tech (et ne parlez pas de lire sur écran ! Vous voulez ruiner encore davantage mes pauvres yeux myopes, astigmates et presbytes ???)...

Bonheur de phrases :
"Là où les camarades voyaient de l'encre semée en chiures de mouche sur des pages incompréhensibles, je voyais de la lumière, des rues et des êtres humains. Les mots et le mystère de leur science cachée me fascinaient et m'apparaissaient comme une clef permettant d'ouvrir un monde infini [...]."
"Tout le mal qu'on a fait dans la vie revient toujours [...]."
"Pourquoi faut-il que moins on a de choses à dire, plus on se montre pompeux et pédant ? Est-ce pour tromper le monde ou pour se tromper soi-même ?"
"Les gens normaux mettent des enfants au monde ; les romanciers comme moi, des livres."
"[...] j'ai décidé que je préfère vivre la vie, pas l'écrire."
"La vérité est ce qui fait mal."

La blogosphère a déjà beaucoup évoqué ce livre : par exemple Stephie ICI, ou Pimprenelle LÀ !
Merci à Stephie pour son prêt !

dimanche 22 novembre 2009

Les Mères de Bretecher...

Hasard des conversations avec des copinautes enceintes... j'ai eu envie de relire Les Mères de Bretecher...

Je ne sais pas rendre compte de la lecture de ce genre de livre, mais il faut avouer que 27 ans après sa sortie, je suis toujours morte de rire en tournant les pages !!!!!

J'adore en particulier les trois générations enceintes en même temps, celle qui ne supporte pas d'avoir des c**** dans le ventre et les deux copines aux conversations si élevées devant des tableaux qui deviennent complètement gâteuses en faisant guili-guili à un bébé !

Bref, je ne dirai qu'une chose : si vous voulez rire à gorge déployée, lisez-le !

Message personnel pour Leiloona : si tu es là, je te l'apporte le 9 ? *sifflote avec l'air dégagé...*

jeudi 19 novembre 2009

Rythme d'automne... le tag !

Stephie m'a gentiment tagguée ICI... je vais donc tenter de répondre à une épineuse question : quelles sont les sept choses qui rythment votre automne ?
  • En premier lieu, comme en hiver, en été ou au printemps, c'est... mon chat Bilbo (eh oui, pas d'enfant petit ici alors...) qui imprime son rythme à mes journées ! Il faut lui ouvrir (monsieur est un chat d'extérieur, toujours en quête d'aventures, il faut dire qu'il ne s'appelle pas Patapouf non plus... ;-))), le nourrir, lui donner à boire, lui ouvrir, et c'est quasiment toute la journée comme ça.
  • Par ailleurs et de façon fort traditionnelle, c'est mon boulot qui rythme les jours. Ce n'est guère original...
  • Le boulot de mon homme rythme aussi mes journées, puisque notre organisation dépend de nos horaires respectifs.
  • Ensuite, l'internet a une grande importance dans le cours de mes journées... je lis énormément sur la toile, je visite de nombreux sites, blogs et je participe régulièrement à des fora, professionnels ou non.
Pour les trois autres choses, c'est beaucoup plus difficile à dire...
  • Bien sûr, il y a ma famille : je vois régulièrement mes parents et la petite famille de mon fils avec ma belle-fille et mon petit-fils; mais cela me paraît tout à fait naturel.
  • Évidemment, les distractions comptent beaucoup pour moi : lecture, tenue de blog, fabrication de bentô, séries télévisées : j'ai souvent envie de prendre du temps pour moi; je m'en veux d'ailleurs souvent car je trouve que je suis paresseuse (je crois que j'en ai trop fait quand j'étais jeune)...
  • Mais le rythme découle aussi des corvées (ménage, repassage, courses --heureusement parfois prises en charge par l'homme -- et autres joyeusetés...)...

Bilan : j'aime les vacances (à passer chez moi, tranquille, avec une bonne connexion internet ;-)! Étonnant, non ?

Qui reprend ce tag ? Nini ? Petite Fée ? Qui veut ?

samedi 7 novembre 2009

1, 2, 3... bonheur ! Le bonheur en littérature

À force de lire triste... il m'est venu une envie de bonheur en littérature ! Sans compter que cette lecture pourrait s'inscrire dans le cadre du défi des lectures à 2 euros lancé par Cynthia ICI (non je ne dirai pas challenge, je déteste cet anglicisme !

L'éditeur en parle en citant la quatrième de couverture : Fatigué, déprimé ou un peu morose ?
Pourquoi ne pas ouvrir ce petit recueil de textes ? En quelques pages, vous retrouverez sourire et joie de vivre ! Découvrez le bonheur selon Alain, Gide, Le Clézio, Pirandello ou Voltaire... et chassez vos idées noires !
Mieux qu'une cure de vitamines, lisez 1, 2, 3... bonheur !

Ce qui m'a donné envie de le lire : j'ai d'abord acheté ce recueil dans le cadre d'un projet professionnel... Ensuite, je n'ai finalement pas choisi ce thème. Et là, à force de lire sur la blogosphère des billets sur des ouvrages plus tristes les uns que les autres (ce qui ne signifie pas qu'ils soient mauvais !), j'ai eu envie d'un peu de fraîcheur.

Mon avis après lecture : ouf ! Ça fait du bien ! Mais pour être honnête, j'aurais aimé un volume plus gros ! J'ai particulièrement aimé les jolis contes présentés : "Le bonheur peut se trouver dans un bout de bois" d'Andersen et Le Prince heureux d'Oscar Wilde.

Bonheur de phrases :
"Il y a un compagnon avec lequel on est tout le temps, c'est soi-même : il faut s'arranger pour que ce soit un compagnon aimable." Giono, La Chasse au bonheur
"[...] je crois qu'une des choses qui contribuent plus au bonheur, c'est de se contenter de son état, et de songer plutôt à le rendre heureux qu'à en changer. " Mme du Châtelet, Discours sur le bonheur
"On devrait bien enseigner aux enfants l'at d'être heureux. Non pas l'art d'être heureux quand le malheur vous tombe sur la tête ; je laisse cela aux stoïciens, mais l'art d'être heureux quand les circonstances sont passables et que toute l'amertume de la vie se réduit à de petits ennuis et à de petits malaises." Alain, Propos sur le bonheur

Voilà, c'était ma petite pierre à l'édifice du défi de Cynthia !

mercredi 4 novembre 2009

Magnus de Sylvie Germain

Hier je me suis rendue à la Capitale, ce qui me demande un réel effort et un long trajet dans les transports en commun. Je suis en train de lire un pavé dont je vous parlerai plus tard mais je me suis sentie incapable de le promener ans mon sac ! J'ai donc rapidement jeté un coup d'œil à ma PAL (je devrais dire à mes PAL) et hop, voici le livre choisi, lu hier en grande partie dans le RER et terminé avant de sombrer dans le sommeil.

L'éditeur en parle : «D'un homme à la mémoire lacunaire, longtemps plombée de mensonges puis gauchie par le temps, hantée d'incertitudes, et un jour soudainement portée à incandescence, quelle histoire peut-on écrire?»
Franz-Georg, le héros de Magnus, est né avant la guerre en Allemagne. De son enfance, «il ne lui reste aucun souvenir, sa mémoire est aussi vide qu'au jour de sa naissance». Il lui faut tout réapprendre, ou plutôt désapprendre ce passé qu'on lui a inventé et dont le seul témoin est un ours en peluche à l'oreille roussie : Magnus.
Dense, troublante, cette quête d'identité a la beauté du conte et porte le poids implacable de l'Histoire. Elle s'inscrit au cœur d'une œuvre impressionnante de force et de cohérence qui fait de Sylvie Germain un des écrivains majeurs de notre temps.

Ce qui m'a donné envie de le lire : J'aime l'écriture de Sylvie Germain. J'avais en son temps beaucoup aimé Immensités. Et je pense que son œuvre figurera dans les manuels scolaires des siècles à venir comme un classique : bref, pour moi, c'est un écrivain. Un vrai.

Mon avis après lecture : l'émerveillement. La langue de Sylvie Germain est foisonnante et envoûtante. J'ai aimé la quête d'identité de Franz-Georg / Adam / Magnus, enfant de la guerre de 39-45, même si j'avais envie d'un aboutissement plus clair (mon côté midinette...). C'est un livre à relire : sa richesse et sa densité l'impose. Un très bon choix du Goncourt des Lycéens 2005 !

Bonheur de phrases : il y en a plein !
"Il y a tant de force et de douceur mêlés dans les mots."
"[...] il y a des livres écrits de telle sorte que, parfois, ils font sur certains lecteurs un effet semblable à celui de ces gros coquillages que l'on presse contre son oreille, et soudain on entend la rumeur de son sang mugir en sourdine dans la conque. Le bruit de l'océan, le bruit du vent, le bruit de notre propre cœur ."
"Les rêves sont faits pour entrer dans la réalité, en s'y engouffrant avec brutalité, si besoin est. Ils sont faits pour y réinsuffler de l'énergie, de la lumière, de l'inédit, quand elle s'embourbe dans la médiocrité, dans la laideur et la bêtise."

On en parle ailleurs : chez Gio, conquise, elle aussi!

lundi 2 novembre 2009

L'Atelier d'écriture de Chefdeville

Les méchantes langues disent que quand on ne sait pas faire quelque chose, on l'enseigne... (ça ne manque pas de sel que je dise un truc pareil, hihi ;-)))) Les ateliers d'écriture ont été à la mode, je ne sais si c'est toujours le cas. J'en ai suivi, c'est pour dire ! Voici en tout cas un roman sur le sujet...

L'éditeur en parle et le résume ainsi : « Alors voilà, ça a commencé comme ça. » Lui non plus, Chefdeville, auteur en souffrance, polardier à la biblio light, n’avait rien dit, rien demandé, lézardant sur sa moquette. Le téléphone a sonné et l’ange du destin, mandé par le Conseil Général, lui ouvre à deux battants les portes de l’aventure, la vraie : animer un atelier d’écriture. Ouaillenotte, rumine notre homme qui se retrouve en un rien de temps garant sa fidèle 205 sur le parking d’un des mille et un lycées, bien épineux, de la grande couronne. Bienvenue chez Jean-Moulin, dans la war zone ! Prof matoneuse et élèves en roue libre : altérité plus altercation, diversité si tu l’oses, ta mère en short et ta sœur en carte ! Chefdeville joue le jeu et fait avec. Compte tenu des heures à payer et du planning à respecter, il se retrouve en poste un cran plus loin chez Pablo-Neruda à enseigner le scénario à des jeunes d’aujourd’hui, nanti comme colistier d’un naze en catogan censé apprendre à faire le point et le cadre à des sans-repères-fixes, adeptes du hors-champ social. La loi des corps voulant qu’il y en ait pour trois quand on est déjà deux, revoici Chefdeville à Pablo-Neruda avec des apprenties boulangères dont il se sentira très proche. Retour au décor numéro 1 pour la scène finale : théâtre de marionnettes et baston en salle. C’est l’écrivain qui boit et la 205 qui trinque : confettis de pare-brise, pneus étripés. Fin de partie. Mais pas d’inquiétude : quelque part dans la nue, penchés au balcon, Jean Moulin et Pablo Neruda t’ont à l’œil et te crient : « Solidarité, Chefdeville ! » Et la gerbe portera en souvenir : « Aux animateurs d’ateliers d’écriture bastonnés pour la France ». Le Conseil Général reconnaissant.

Ce qui m'a donné envie de le lire : le thème ! Cet histoire d'écrivain d'un seul roman qui va, pour survivre, animer un atelier d'écriture dans un collège difficile m'a interpellée.

Mon avis après lecture : j'ai ri. Un peu jaune, certes, mais j'ai ri. À mon grand étonnement, je n'ai pas été gênée par le langage, très familier, sans doute parce qu'il s'imposait. J'ai beaucoup aimé l'imagination de l'animateur qui, pour réussir à gérer la classe en l'absence du professeur, s'invente un passé dans la mafia russe...

Bonheur de phrases :
"En effet, le statut d'écrivain vous assurait de crever la dalle, mais vous aviez en contrepartie une légitimité pare-balles vous permettant de faire le nègre, de donner des conférences, des lectures, d'être modérateur dans un débat, d'animer des rencontres dans les médiathèques, voire des ateliers d'écriture dans les écoles. Ainsi, l'écrivain professionnel passait son temps et son énergie en travaux de paralittérature et, quand il se mettait devant son ordinateur pour écrier ses propres livres, il était séché, parasité par toutes ces activités pratiquées pour croûter et exister. Il n'y avait pas à tortiller, le meilleur plan pour être écrivain, c'était encore d'être rentier."
"C'était là tout mon problème d'auteur, cette envie irrépressible d'écrire, de raconter, mais je n'avais rien à raconter. La seule chose que la nature avait daigné me filer, c'était le style. Mais qu'est-ce que je faisais avec ce truc, si le reste ne suivait pas ?"

dimanche 1 novembre 2009

Le cri du poisson rouge de Michel Piquemal

Encore un livre qui parle de velléités d'écriture... Paru en 2001, je ne l'avais pas encore lu !

L'éditeur... n'en parle guère ! La quatrième de couverture nous donne des éléments : en cent vignettes à l'humour féroce, voici la tragicomédie d'un homme de notre temps aux piètres ambitions littéraires : nombrilisme, égocentrisme, sexe, consommation, rêves de réussite, peur du vieillissement et d'abandon, fin probable et pitoyable. Tout est signe de dérision dans cette farouche fable philosophique.

Ce qui m'a donné envie de le lire : une critique dans Télérama qui annonçait un "conte cruel et drolatique" avec un "personnage d'écrivain impuissant [...] métaphore pour traquer les lâchetés et les égoïsmes du genre humain". De plus, Michel Piquemal est aussi auteur pour la jeunesse et directeur de la collection "Carnets de sagesse" (chez Albin-Michel) que j'aime beaucoup.

Mon avis après lecture : J'ai ri aux problèmes existentiels de cet écrivain de pacotille entretenu par sa mère, écrivaillon pathétique pour lequel la route s'arrête à Marne-la-Vallée lorsqu'il veut partir à la Kerouac. Je me suis retrouvée dans ses réactions face au désespoir : "Désespéré, il entame un pot de Nutella." ;-))) mais j'ai été lassée de ses ébats. Cela reste une lecture agréable et facile mais j'avoue avoir trouvé que cela se finissait un peu... en queue de poisson. C'est dommage ! Sur le même thème, j'ai préféré le titre dont je vous ai parlé hier !

Bonheur de phrases :
"Il se frotte les yeux face à la page blanche... laisse passer les secondes, s'endort à moitié, se pince pour se réveiller, sursaute... et soudain c'est l'évidence, l'illumination aussi éclairante que celle de Proust avec sa madeleine : il n'a rien à dire !"
"Il faut bien se rendre à l'évidence : il est un écrivain à maturation lente. Cinq ans qu'il accumule des notes pour son roman, dont il n'est pas encore sûr de la trame. Trente-trois ans déjà et pas de chef-d'œuvre produit, alors que Rimbaud écrit Une Saison en enfer à dix-neuf ans."
"Il va de consternation en consternation. Un article dans Le Monde des livres vient de le laisser brisé. 75% des lecteurs de romans sont des lectrices. Les hommes ont déserté le livre, au point que de nombreux éditeurs recherchent activement des auteurs au féminin. Un livre écrit par une femme -- et parlant autant que possible de problèmes de bonne femme, la littérature-Tampax comme l'a appelée un pamphlétaire -- a trois fois plus de chance de se vendre qu'un roman écrit par un homme."

samedi 31 octobre 2009

Le tag de Stephie...

C'était le jour de l'ouverture de ce blog... Stephie de Mille et une pages me proposait un tag ICI ! Maintenant il faut y répondre...

1) Si on vous proposait d'écrire votre biographie, vous prendriez qui pour nègre ? (et oui, tout le monde n'a pas un don pour la littérature)
Alors là, aucun doute !!!! Je me l'écrirais moi-même !!!!! Histoire de ne pas endormir un pauvre hère avec les méandres de ma vie personnelle et de ma vie professionnelle ! C'est assez compliqué comme ça sans ajouter un intermédiaire ;-)

2) Vous êtes en train de lire le tout dernier chapitre d'un livre, celui qui vous a fait passer une nuit blanche, la fin qui vous fait saliver (notez le jeu de mots siouplé) depuis une centaines de pages... Lorsque survient un homme, torse nu. On va dire qu'il s'appelle... Daniel Craig. Il a l'air chagrin. Il a une petite douleur à l'épaule, et est persuadé qu'un petit massage lui ferait le plus grand bien. Que faites-vous ? (PS pour les garçons : à la place de Daniel Craig, merci de comprendre... Allez, soyons fous, Scarlett Johansson, mais en bikini, pas torse nu !)
Mais qui est Daniel Craig ? Il n'est pas un peu vieux ? MDR... En dehors de mon homme, personne ne peut me faire arrêter une lecture captivante !

3) C'est la fin du monde. Quel livre mettriez-vous dans la capsule qui sauvegardera une trace de l'humanité ? (voudriez-vous vraiment que ce soit Orgueil et Préjugés ?)
Je mettrais la Bible. Parce que tous les autres livres sont dedans...

4) Quelle est pour vous la pause lecture idéale ?
Un thé parfumé, un canapé moelleux, un feu qui crépite... Rien d'original : du calme et du confort. Et surtout du temps devant moi ! Pas de stress, le bonheur !

5) Si vous aviez le pouvoir de trucider/effacer un personnage de roman, ce serait qui ?
Aucun, je ne m'en sens pas capable.

6) Sauveriez-vous Voldemort, juste pour avoir un huitième tome ?
Franchement non, je ne suis pas fan de la saga alors un de plus... non merci !

7) Jusqu'où êtes-vous allés pour un livre ?
Euh... Je ne sais pas. Ma lecture est... relativement raisonnable. Je ne suis pas de ceux qui seraient capables de tuer pour un livre comme dans Club Dumas de Perez-Reverte :"Vous savez, moi aussi, je serais capable de tuer pour un livre" mais je suis capable de relire régulièrement le même livre ou d'en avoir de très (trop) nombreux exemplaires.

8) Si vous pouviez retourner dans le passé rencontrer un auteur. Ce serait qui ? Quelles seraient vos toutes premières paroles ? (À part "bonjour")
Victor Hugo. "Eh ça te dirait de me donner un coup de main pour écrire L'Art d'être grand-mère ?" ;-)

9) Décrivez la bibliothèque (personnelle ou pas) de vos rêves.
Facile : des murs de livres, partout, jusqu'au plafond, une douce chaleur (oui je l'ai déjà dit : je suis frileuse et j'aime mon petit confort). Et attention pas des livres de bibliophiles qui aiment les regarder. Non non des livres pour les lire, des poches, des grands formats, des BD mais ni papier bible (je déteste), ni couverture cuir pleine peau, ni tranches dorées à l'or fin ! Je suis une fille toute simple...

10) Vous retournez dans le passé (décidément, bande de veinards !), en pleine 2ème guerre mondiale. Quel livre donneriez-vous à Hit*ler pour qu'il arrête de cramer des bouquins ?
Alors là, je suis muette. Je ne suis pas sûre d'avoir envie de rencontrer cet être que j'ai du mal à qualifier d'humain. Et j'ai peur que rien ne puisse, hélas, guérir sa folie meurtrière. Peut-être lui offrir Suicide mode d'emploi avec le matériel ad hoc ?

À qui le tour ??? Eh bien c'est difficile car ce tag a déjà pas mal circulé... Je le propose donc à Nol de Nol, à Nini79, à Natanne et à toutes celles qui sont tentées ! Évidemment cela n'a aucun caractère obligatoire, mais si ça vous chante... je serais ravie de lire vos réponses !

vendredi 30 octobre 2009

Le Vertige des auteurs de Georges Flipo

Voici un premier roman paru en 2007 et qui figurait dans ma PAL depuis des années...

L'éditeur en parle : Sylvain Vasseur a tout pour devenir écrivain : l'égoïsme, la foi en son talent, des admirateurs et des groupies, et même un incessant soutien de la presse, peut-être un peu prématuré. Que lui manque-t- il, si ce n'est une œuvre ? Le Vertige des auteurs est l'histoire d'un faux ingénu qui se lance dans l'écriture, pour complaire à son patron. De petits mensonges en douces impostures, jusqu'où ira-t-il dans sa conquête de la chose littéraire? Et la flamboyante Arlette sera-t-elle tentée par une vocation de femme d'écrivain besogneux ? Georges Flipo ballotte allègrement le héros entre trois mondes qu'il connaît intimement : – celui de l'entreprise, avec ses PDG aux caprices inspirés et ses cadres empressés de les satisfaire. – celui des éditeurs assaillis par les gueux de la littérature qui se pressent à leurs portes. – et celui des affligés de l'écriture aux pathétiques espérances. Ces trois mondes sont ici décrits avec un humour féroce. On n'avait sans doute jamais brossé si crûment le portrait des auteurs amateurs, par petites touches d'une acide vérité. Ce livre évoque une étrange autobiographie collective, celle des deux millions de Français qui ont un manuscrit dans leur tiroir. Le Vertige des auteurs les fera frissonner de plaisir ou d'effroi. Eux... ou leurs conjoints.

Ce qui m'a donné envie de le lire : C'est tout simple ! C'est un article paru dans la revue d'une École dont je suis diplômée, comme Georges Flipo ! Voilà ce que c'est de rester à l'Association des anciens élèves ;-) Je n'ai pas retrouvé l'article en question, mais évidemment en tant que velléitaire de l'écriture depuis de longues années, le thème évoqué m'a fait sourire et m'a donné envie de lire plus loin ! (et puis le fait que l'auteur ait publié un premier roman tardivement m'a fait rêver... comme quoi on ne guérit jamais de ce genre d'espoir idiot)

Mon avis après lecture : J'ai beaucoup aimé l'humour de ce premier roman, primé au Festival du même nom. D'ailleurs, je crois qu'il a raté de peu le grand prix de l'humour noir ! J'ai aimé le parcours initiatique du héros, ses infimes triomphes et ses déconvenues pathétiques. Les Français écrivent beaucoup semble-t-il... Je pense que nombreux sont ceux qui devraient se projeter dans les espoirs de Sylvain Vasseur !

Bonheur de phrases :
"Les seuls invités qui s'attardèrent furent quelques couples d'enseignants. Sylvain découvrit que dans cette corporation qu'il croyait connaître, on a souvent, entre les préparations de cours, les corrections de devoirs et les dépressions nerveuses, un peu de temps pour écrire un roman qu'on garde dans son tiroir, ou un essai inachevé sur une vraie réforme de l'éducation. Quand ils apprenaient que Sylvain écrivait, ses amis professeurs avaient une désagréable façon de se situer d'emblée sur un échelon littéraire égal au sien. Parfois même légèrement supérieur. Ah, tu écris, tu as bien raison, ça coûte moins cher que de suivre une analyse, regarde, moi..."
"Alors commença l'aventure. Et Sylvain découvrit que le vrai métier d'un écrivain ne consiste pas à écrire, mais à se faire publier."
"Et Sylvain expliqua qu'il aimait la littérature autant que les autres écrivains réunis sur le plateau. Il n'avait pas eu la chance, lui, d'en rêver dès son adolescence, elle lui était tombée dessus, comme un amour fatal, à l'âge où s'éteignent les passions. Il l'avait aimée maladroitement, mais il l'avait aimée."

On en parle sûrement ailleurs ! Mais j'ai surtout trouvé des billets sur d'autres livres de Georges Flipo : c'est logique, le livre a tout de même deux ans...

jeudi 29 octobre 2009

Le Cœur cousu de Carole Martinez

Première lecture sur ce blog effectuée grâce à Leiloona de Bric à Book, qui m'a prêté ce livre...

L'éditeur en parle : Dans un village du sud de l'Espagne, une lignée de femmes se transmet depuis la nuit des temps une boîte mystérieuse... Frasquita y découvre des fils et des aiguilles et s'initie à la couture. Elle sublime les chiffons, coud les êtres ensemble, reprise les hommes effilochés. Mais ce talent lui donne vite une réputation de magicienne, ou de sorcière. Jouée et perdue par son mari lors d'un combat de coqs, elle est condamnée à l'errance à travers une Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang. Elle traîne avec elle sa caravane d'enfants, eux aussi pourvus - ou accablés - de dons surnaturels. Carole Martinez construit son roman en forme de conte: les scènes, cruelles ou cocasses, témoignent du bonheur d'imaginer. Le merveilleux ici n'est jamais forcé: il s'inscrit naturellement dans le cycle de la vie.

Ce qui m'a donné envie de le lire : Cela va vous sembler bête mais cette histoire de couturière qui crée la vie ou la raconte avec ses aiguilles m'a interpellée. J'admire les créateurs, tous domaines confondus. J'aimerais tant savoir créer, moi aussi... J'ai pensé à Léa Stansal, une grande dame de la couture et de la broderie... et j'ai eu envie de lire ce livre.

Mon avis après lecture : Je n'ai pas été déçue. C'est un livre dont on ne sort pas indemne. J'ai été emportée dans son foisonnement, submergée par l'émotion, véritablement bouleversée du cœur et de l'âme. Je ne sais laquelle de ces femmes m'a le plus émue, de Frasquita l'artiste du fil, d'Anita la conteuse nourrie de mots pour résister au désir ou de Clara la solaire (les trois qui m'ont le plus marquée, sans aucun doute). Pourtant je ne saurais dire si je l'ai aimé car certains passages ont pu me mettre mal à l'aise (les chairs recousues par exemple... peut-être parce que je croyais les voir). En tout cas, pour moi c'est du "jamais lu". Et ça, j'adore.

Bonheur de phrases :

"Écoutez mes sœurs !
Écoutez cette rumeur qui emplit la nuit !
Écoutez... le bruit des mères !"

"Des choses sacrées se murmurent dans l'ombre des cuisines.
Au fond des vieilles casseroles, dans des odeurs d'épices, magie et recettes se côtoient. L'art culinaire des femmes regorge de mystère et de poésie."

"Ce qui n'a jamais été écrit est féminin".

On en parle ailleurs : On a déjà parlé partout de ce roman ! Par exemple chez Leiloona, chez Stephie, chez Aifelle, et peut-être chez vous ! N'hésitez pas me mettre dans les commentaires le lien vers votre billet sur le sujet !

Bienvenue !

Cela fait un moment que j'en avais l'idée et l'envie. Un blog de plus, ce n'est pas raisonnable, surtout un blog de lectures, me disais-je... Pourtant ça y est : j'ai craqué !
J'aime lire, même si je ne suis pas une dévoreuse de livres aussi efficace que de nombreuses autres (regardez les blogs que je lis et vous comprendrez !). Je lis pour mon métier, je lis pour mon plaisir, je lis pour apprendre, je lis pour vivre. Quel genre de livres ? Ceux qui me parlent... Qu'est-ce à dire ? Vous verrez bien !
Vous trouverez donc sur ce blog une modeste trace de mes lectures, que j'ai malheureusement tendance à trop facilement oublier... l'âge sans doute ;-)
À très vite !